La Roche au Loup

La Roche au Loup (2022)

Françoise Bourdon

Editions Presses de la Cité (Collection Terres de France)

448 pages

Lu le 23 octobre 2022

De 1888 à 1914, le destin d'Alexandrine, guidée par sa passion de la cuisine, passion qu'elle reçoit et qu'elle transmettra. Toute une page richement évoquée du patrimoine stéphanois : passementerie, mines... Par l'auteure de La Maison du Cap et La Maison de Charlotte.
Saint-Étienne. Corsetée entre son quotidien familial et le métier de passementière, Alexandrine aspire à une autre vie. Sa rencontre avec Marin, fils d'aubergiste, lui laisse entrevoir cet espoir. Aux Bois Noirs, table renommée située dans le massif du Pilat, Alexandrine apprend secrets culinaires et tours de main grâce à la délicieuse grand-mère de Marin. Une passion naît, véritable révélation pour la jeune femme. Mais belle, indépendante, tout en sensualité, elle souffre d'être mal aimée par son mari. Son couple se délite... jusqu'au drame. De retour à Saint-Étienne, terre minière qui a endeuillé les siens, Alexandrine doit tout recommencer.
De nouvelles amours en épreuves, de déroutes en espérances, Alexandrine saura-t-elle concrétiser son rêve de posséder un jour son auberge ?

De 1888 à 1948, l'incroyable destin d'Alexandrine déroule une page riche du patrimoine stéphanois et de la gastronomie lyonnaise.

Je me plonge toujours avec plaisir dans un roman de Françoise Bourdon, car je sais qu'elle va nous raconter d'une façon très juste la France d'avant, en nous faisant à chaque fois découvrir ses belles régions avec leur part d'histoire, leur patrimoine, et c'est toujours un plaisir de voyager au côté de ses personnages authentiques et attachants.

L'auteure nous emmène cette fois du côté de Saint-Etienne, berceau des mines, de la passementerie et de la bonne cuisine de terroir.  Et au cœur de cette région et du massif du Pilat, nous ferons la connaissance d'Alexandrine jeune femme qui se rêve cuisinière de sa propre auberge. Mais avant cela, il lui faudra travailler en tant que passementière, car quand on ne naît pas du bon côté, on doit se contenter de ce qu'on a. Les mines lui ont déjà pris son père et il faut bien qu'elle soutienne sa mère qui a encore son petit frère à charge. Jusqu'au jour où elle croisera, au détour d'une vogue, la route de Marin qui lui permettra de toucher son rêve du bout du doigt...Mais à quel prix?

Alexandrine devra affronter bien des tourments et s'accrocher sans relâche, car quand la vie s'acharne il faut continuer à croire en ses rêves si l'on souhaite qu'ils se réalisent.

Françoise Bourdon dépeint une fois encore le portrait d'une femme courageuse, qui comprend très vite que le bonheur ne tient parfois à rien, et qui malgré les épreuves rencontrées se relèvera toujours pour les gens qu'elle aime, pour ses enfants mais aussi pour elle-même.

Une histoire très agréable à lire, bien que j'ai parfois regretté que l'auteure ne laisse pas un peu en paix cette pauvre Alexandrine. J'ai adoré le côté historique du roman mais également découvrir la région que je ne connais pas à travers les descriptions des paysages au grand air, mais également certains personnages comme Marie-Aimée ou Félix dont la bienveillance est rassurante.

Note : 17/20

Je remercie la maison d'édition Presses de la Cité qui m'a envoyé ce roman via Netgalley.






Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Bigoudis et petites enquêtes, tome 2 : panique aux pompes funèbres

Le dimanche du souvenir

Mémoires de la forêt, tome 1: les souvenirs de Ferdinand Taupe