L'âge d'or

L'âge d'or (2022)

Renée Rosen

Editions Belfond

379 pages

Lu le 26 novembre 2022

Enfant, Alva a assisté à la ruine de son père et à la déchéance de sa famille. Depuis, elle s’est juré de ne plus jamais connaître la misère et de prendre sa revanche sur le destin.
Mais dans cette Amérique du tournant du xxe siècle, tenue d’une main de fer par une bourgeoisie vieillissante sûre de ses privilèges, quelle place pour une femme, certes ambitieuse mais roturière ?
Le mariage, d’abord. À force de manigances, Alva épouse un héritier Vanderbilt et s’assure ainsi une fortune colossale.
L’image, ensuite. Invitations fastueuses, bals extravagants, Alva ne recule devant rien. Et tant pis pour celles qui ne voient en elle qu’une cocotte parvenue.
La couronne, enfin. Alva va trouver sur son chemin la reine de la ruche, celle qui fait et défait les réputations, adoube ou exclut selon son bon plaisir : Caroline Astor.

Pendant trente ans, les deux femmes vont se livrer une guerre qui deviendra légendaire. Et façonner au passage une figure plus moderne de la femme, plus émancipée, capable de s’assumer seule dans le monde, en dehors d’un riche époux volage.
Après Park Avenue Summer, Renée Rosen nous offre un nouveau roman inspiré de faits réels, une plongée dans une époque fascinante de l’histoire de New York à travers la redécouverte de deux figures injustement méconnues. Véritable épopée romanesque teintée d’un féminisme piquant, L’Âge d’or est un vrai bijou de lecture.

Ce roman fut une lecture commune avec mon amie Suzie.

L'auteure que je découvre avec ce roman, nous plonge dans une période de l'Histoire, "L'âge d'or", période où l'argent, les diamants, et le faste prédominent dans la société New-Yorkaise du 19ème siècle.

De 1870 à 1910, deux femmes s'affrontent :

Caroline Astor, qui fait partie de la haute société depuis toujours, qui en est d'ailleurs à ce moment de l'histoire, la reine indétrônable.

Alva Vanderbilt, qui a marié un nouveau riche issu de la construction des chemins de fer et qui va devoir batailler pour se faire une place dans cette société fermée à ces "nouveaux riches". Car des reines, il n'y en a qu'une, on ne s'introduit pas aussi facilement dans les bals organisés par Mrs Astor et encore moins à l'Opéra. Qu'à cela ne tienne, Alva va tout faire pour surpasser Caroline, quitte à construire des demeures toujours plus grandes, à se créer son propre cercle d'amis.

Alva apporte à l'histoire de la fraîcheur, de la modernité dans une société aux règles archaïques allant même jusqu'à ouvrir les yeux sur la condition de la femme dans la société en ce début de siècle, très en avance aux Etats-Unis.

J'ai beaucoup aimé suivre ces deux femmes sur cette longue période, on les voit évoluer et la dernière partie du roman est très émouvante.

Ce livre a été pour moi très instructif en de nombreux points:

D'abord on s'aperçoit que l'âge d'or est une période où les femmes sont le cœur de la société, ce sont elles qui gèrent les relations, qui assoient la réputation de leur famille, leur position sociale.

On voit déjà à cette époque, l'émancipation de la femme se mettre en place, celles-ci n'hésitent plus à divorcer face à un mariage malheureux où elles ont bien souvent été forcées dans le choix de leur mari par leur famille.

Nous assistons également au travers de ce roman à la construction de la ville de New-York.

L'auteure nous raconte un grand moment de l'Histoire de la société new-yorkaise et j'ai adoré cette lecture.

Note : 18/20

Vous pouvez retrouver la chronique de Suzie ici : l'âge d'or