Je suis venue te dire

Je suis venue te dire (2022)

Cynthia Kafka

Editions Archipoche

302 pages

Lu le 17 février 2023

Le parcours d'une jeune femme sur les chemins de la compréhension et du pardon. Une relation père/fille que les non-dits ont abîmée. A l'approche de la fin de vie, seuls l'amour et le respect pourront les réunir.
À 28 ans, Rose a l'âge où l'on a d'ordinaire trouvé sa voie. Or sa vie est sans charme ni éclat. Elle ne sait pas comment allumer l'étincelle qui la fera briller, mais elle connaît la cause de ce désastre : son géniteur.
Après dix ans d'absence, elle regagne sa ville natale à la rencontre de ce père tant haï pour régler ses comptes et enfin se reconstruire. Mais, surprise, elle le découvre en soins palliatifs, dans l'incapacité de répondre à ses questions, ne pouvant que l'écouter.
Entre ses croyances d'enfant et ses rancœurs d'adulte, Rose part à la découverte de l'autre pour s'accepter. Mais comment trouver la force du pardon quand on s'est construit dans la colère ?

J'ai voulu, avec ce livre, découvrir la plume de Cynthia Kafka que j'avais découverte au travers des réseaux sociaux avec ses amies, Serena Giuliano, Virginie Grimaldi et Sophie Rouvier. Aimant déjà ces trois auteures, je ne pouvais pas passer à côté de ce roman.
Il ne m'a fallu qu'une journée pour comprendre que Cynthia Kafka était entrée dans le cercle de mes auteurs chouchous. 

J'ai adoré le personnage de Rose, cette jeune femme de 28 ans, abandonnée par son père quand elle avait le plus besoin de lui, qu'elle ne considère plus que comme un géniteur absent de sa vie depuis dix ans et qu'elle retrouve aujourd'hui en soins palliatifs. Peut-on dans ce cas pardonner, accepter les erreurs d'un père qu'on a choisi de rayer de sa vie?
Entourée d'amis sincères et de sa tante, Rose va oser se faire confiance et accepter l'attention que les autres lui portent, elle qui en a tant manqué. Elle va apprendre  à évacuer cette colère qui l'a rongée tant d'années pour pouvoir se reconstruire. Et puis elle découvrira au travers des autres son père comme elle ne l'a jamais connu.

L'auteure va intercaler entre chaque chapitre, un souvenir d'enfance ou d'adolescence de Rose, ces souvenirs qu'elle va aujourd'hui raconter à son père, afin de lui expliquer ce qu'elle a pu ressentir et qu'elle n'avait jamais osé lui dire avant. Est-ce plus facile maintenant que la maladie l'empêche de lui répondre? Petit à petit, quelque chose va se débloquer chez Rose, et chaque jour qui passe, chaque souvenir remonté à la surface va l'apaiser.

Pour autant ce roman n'est pas du tout déprimant, au contraire, il insuffle de l'espoir dans la noirceur, de la vie dans les derniers instants, de l'amour dans les non-dits. Cynthia Kafka a réussi à mettre de la lumière et de la douceur dans cette histoire bouleversante.

Je ferme ce roman en me disant qu'il faut profiter de chaque instant, vivre des expériences nouvelles  et oser dire à ses proches qu'on les aime.

Note : 19/20

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