Le ciel était vide
Le ciel était vide (2024)
Inge Schilperoord
Éditions Belfond
192 pages
Lu le 21 septembre 2024
Après l`onde de choc créée par son premier roman, La Tanche, Inge Schilperoord revient avec une œuvre délicate, toujours portée par une écriture sobre et une profondeur psychologique inouïe, pour aborder un sujet brûlant : la radicalisation islamiste.
Depuis la mort de son père, Sophie, seize ans, vit avec sa tante, une musicienne souvent absente.
Livrée à elle-même, l`adolescente est surtout seule avec ses questions : pourquoi son père, avocat spécialisé dans la défense des djihadistes, l`a-t-il abandonnée ? Est-ce lié à son dernier dossier, celui d`Isra, une soi-disant repentie retournée en Syrie dès la fin de son procès ? Quel rôle joue la religion dans tout cela ? Rime-t-elle toujours avec violence ?
Sophie erre dans la ville, en quête de réponses. Elle espère en trouver auprès de Zala, une camarade d`école avec qui elle sympathise, mais celle-ci n`en a pas non plus, prise entre ses préoccupations de jeune fille et sa culture afghane rigide.
Alors Sophie se donne une mission : retrouver la trace d`Isra. De contacts en ligne en recherches dans les recoins les plus sombres d`Internet, Sophie va plonger dans une spirale dont elle ne sortira pas indemne...
Un sujet pas facile que l'auteure a choisi d'aborder dans son second roman.
Sophie, jeune fille de 16 ans, vient de perdre son père, avocat reconnu dans la défense de jeunes radicalisés.
Sophie qui se retrouve orpheline brutalement va se raccrocher à ce qu'elle peut pour ne pas sombrer...elle trouvera du réconfort auprès de Zala, élève dans le même lycée, qui va lui ouvrir la porte de la religion islamique, lui enseigner ses valeurs et ses principes et tout ce qui oppose cette religion à la radicalisation.
Et puis elle tombera sur le dernier dossier de son père, Isra, la dernière âme à sauver de cette radicalisation des jeunes.
Qu'est-elle devenue ?
Sophie fera tout son possible pour la retrouver quitte à se brûler les ailes.
Je trouve que l'auteure a très bien maîtrisé le sujet, bien que je ne sois pas non plus spécialiste dans ce domaine. Elle a fait la différence entre la religion musulmane et la radicalisation tout en exposant le fait que les adolescents bien souvent en quête d'identité, peuvent devenir une proie facile, certains peuvent être facilement manipulables si on leur promet une vie meilleure. Et les réseaux sociaux sont un outil de communication par excellence pour entrer en contact avec ces jeunes.
De plus, l'auteure a abordé à travers le personnage de Sophie la psychologie des adolescents, avec leurs doutes, leurs tourments, leurs solitudes souvent, qui peuvent les conduire à prendre de mauvaises décisions.
Un sujet sensible mais dont il faut parler et Inge Schilperoord l'a très bien fait...et je ne m'attendais pas à cette fin.
Note : 15/20
Je remercie Claire de la maison d'édition Belfond de m'avoir envoyé ce roman.
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