Qu'un sang impur

Qu'un sang impur (2025)

Mickaël Mention 

Éditions Belfond 

336 pages 

Lu le 31 août 2025

Roman apocalyptique, satirique et détonnant, Qu’un sang impur questionne les limites du vivre ensemble dans un décor à la croisée du film Vingt-huit jours plus tard de Danny Boyle et des séries The Walking Dead et The Last of Us.
Matt, conseiller bancaire et jeune père de famille, déguste une bière en terrasse lorsqu’un phénomène étrange se produit : les feuilles des arbres tombent d'un seul coup, quelques secondes avant qu’une onde de choc retentisse dans la capitale. Attaque russe ? Explosion nucléaire ? Volcan en éruption ? Séisme ? Obéissant au principe de précaution, le président confine ses habitants. Et voilà Matt, Clem et leur petit garçon coincés dans leur immeuble de banlieue avec leurs voisins. La panique n’est pas loin, mais chacun fait preuve de philosophie. Jusqu’à ce qu’une terrifiante épidémie gangrène la population et que les principes de vie en société laissent place à la sauvagerie la plus barbare… 

Je découvre la plume de Mickaël Mention avec ce roman et je dois dire que l'auteur sait malmener ses lecteurs.  Dès les premières pages, nous sommes plongés dans un roman apocalyptique, qui m'a tenu en haleine jusqu'à la fin.

Si vous avez aimé la série "The Walking Dead", vous allez aimer retrouver ici des scènes d'horreur tout aussi réalistes. Attention tout de même, certaines scènes d'une violence inouïe peuvent heurter les âmes sensibles.

Les personnages, très hétéroclites, vont devoir vivre un confinement bien plus dangereux et angoissant que celui du Covid. Si vous sortez, il y a de fortes chances qu'un zombie vous dévore...Et si c'était vous le zombie?

Sous fond de hurlements, l'auteur crée une ambiance oppressante, où les évènements s'enchaînent à un rythme soutenu. Les chapitres courts ne laissent pas de place au temps mort. 

Matt, Clem, Yazid, Joel, Chantal et les autres vont devoir cohabiter dans un appartement, leurs journées rythmées par des informations anxiogènes, erronées comme savent le faire les médias. Mais comme toute cohabitation forcée, celle-ci aura ses limites, l'être humain se révèle parfois plus noir qu'il ne paraît.

Mickaël Mention ne mâche pas ses mots quand il s'agit de dénoncer une société au bord de l'implosion, entre ingérence politique, réchauffement climatique, réseaux sociaux, complotisme.

En résumé, une plume surprenante,  un roman angoissant à souhait, une satire sociale.
Un auteur à suivre.
En espérant ne jamais connaître ce genre d'épidémie...

Note : 17/20

Je remercie Claire des éditions Belfond de m'avoir permis de découvrir ce roman.



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